Guide de l’expatriation, du départ jusqu’au retour en France

Si elle est souvent rêvée par celles et ceux qui en ont le projet, l’expatriation intimide également puisqu’elle requiert un sens de l’anticipation et une rigueur sans faille.

Parce que nous aimons vous accompagner dans ces défis, nous consacrons une partie de notre magazine à l’expatriation et aux démarches qui l’accompagnent dont voici un premier aperçu pour les plus impatients.

Parce qu’elle constitue un changement de vie radical, une expatriation doit être anticipée avec le plus grand soin. À ce titre, elle nécessite de réaliser plusieurs démarches administratives en amont du départ.

N’oubliez pas, une expatriation bien préparée, ce sont des soucis en moins dans le pays d’arrivée.

Rassembler ses papiers d’identité

Des documents prouvant votre identité vous seront demandés, peu importe le pays dans lequel vous vous rendrez. Toutefois, une carte d’identité en cours de validité suffira si vous choisissez de vous expatrier dans un pays de l’UE.

Pour les pays hors Union européenne, prévoyez un passeport avec plusieurs années de validité et renseignez-vous sur les dispositions entourant les visas. 

Dans tous les cas, réalisez vos demandes au plus tôt car ces procédures peuvent prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois en cas d’affluence ou d’aléa (une crise sanitaire par exemple). 

Dès que vous avez les documents en main, faites-en des copies ! Cela simplifiera grandement les échanges avec l’ambassade de votre futur pays de résidence en cas de perte ou de vol.

Pour être certain de ne rien oublier avant de partir, consultez notre check list des essentiels à prévoir dans sa valise pour une expatriation.

Vérifier sa couverture sociale et vaccinale

La possibilité de bénéficier de l’assurance maladie française et de cotiser pour le chômage ou encore la vieillesse depuis l’étranger dépendra de votre statut.

Ainsi, les travailleurs dits “détachés” auront toujours accès au régime hexagonal par l’intermédiaire de leur employeur français. 

À l’inverse, les expatriés dépendront du régime du pays d’accueil mais pourront toutefois choisir de continuer à verser des cotisations en France, sans pour autant être exemptés de leurs devoirs dans leur nouveau lieu de résidence. Pour plus d’informations sur les spécificités de chaque État, référez-vous au site du CLEISS.

Avant le départ, prenez également le temps de faire un bilan de santé avec votre médecin traitant, de vérifier que vous pourrez bien poursuivre un potentiel traitement à l’étranger, que les médicaments sont disponibles sur place ou qu’il sera possible de vous les envoyer. 

Enfin, renseignez-vous sur les vaccins obligatoires et recommandés dans votre futur pays.

Expatriation, impôts et obligations fiscales

À moins que certains de vos proches ne demeurent en France, vous serez de facto considéré comme résident fiscal de votre pays d’expatriation.

Dans tous les cas, prévenez les finances publiques avant votre départ et pensez à déclarer les revenus de votre dernière année de résidence en France l’année suivant votre installation à l’étranger. 

Si vous percevez toujours des revenus français, ceux-ci devront bien sûr être déclarés à l’administration fiscale tous les ans.

Organiser son déménagement international

Lors d’un départ à l’étranger, il est courant de ne partir qu’avec une simple valise et d’opter pour la location d’un box de stockage en parallèle afin de conserver ses biens en lieu sûr et à moindre frais. 

Certains préfèrent toutefois louer leur résidence principale lors d’une mutation ou d’une expatriation pour percevoir des revenus complémentaires et ne pas avoir à gérer un déménagement d’ampleur.

Toutefois, si vous faites le choix du déménagement international, veillez absolument à solliciter une entreprise ayant pignon sur rue et pouvant garantir la couverture de vos biens en cas de perte ou de dégradation. 

Concernant les douanes, vous n’aurez pas de formalité particulière à effectuer au sein des pays de l’UE. Par contre, il vous faudra délivrer certains documents aux douanes du pays d’accueil si celui est situé hors de l’Union européenne. Il est aussi possible que certains biens que vous souhaitez emmener avec vous soient tout simplement interdits d’importation. Soyez vigilant.

Vous transférez votre société à l’étranger ? Retrouvez tous nos conseils pour le déménagement d’entreprise sur notre magazine pour ne rien laisser de côté.

Chercher un emploi à l’étranger 

Si vous n’avez pas encore de travail dans votre futur pays de résidence, rapprochez-vous d’organismes tels que le Pôle emploi mobilité internationale, l’EURES (EURopean Employment Services), Business France ou les chambres de commerce du pays d’accueil. 

Ils ont souvent une bonne connaissance du marché de l’emploi et des opportunités entrepreneuriales à l’international.

Sous réserve d’une limite d’âge, vous avez aussi la possibilité de réaliser un PVT ou un VIE qui vous assureront une certaine flexibilité et autonomie.

Vous êtes arrivé et installé dans votre nouveau pays. Le plus dur est fait mais tout n’est pas terminé.

En effet, l’un des premiers réflexes à avoir en cas d’expatriation est l’inscription au registre des Français de l’étranger. Si cette inscription est facultative, elle demeure très utile puisqu’elle permet notamment de bénéficier de la protection consulaire.

C’est également lors de cette inscription que vous pourrez demander à figurer sur les listes électorales.

Puis, durant tout votre séjour, il conviendra bien sûr de respecter les lois en vigueur sur le territoire, qu’il s’agisse des obligations de renouvellement de documents d’identité tels que le titre de séjour, de la connaissance du code de la route ou de la réglementation entourant la consommation de boissons alcoolisées par exemple.

Pas de panique, la section Conseils aux Voyageurs de France Diplomatie est une référence sur toutes ces questions. 

Vous envisagez un retour en France ? Nous en parlons dans la partie qui suit. Retrouvez aussi nos meilleurs conseils logistiques sur la section de notre blog dédiée au déménagement.

Ça y est, l’heure est au retour en France après votre expatriation. Si les choses peuvent paraître plus simples qu’à l’aller, le retour n’est pas dépourvu d’obligations.

Ainsi, la première démarche à entreprendre sera de communiquer votre départ au consulat et de demander votre radiation de la liste électorale.

Il vous faudra ensuite vous assurer que l’ensemble des documents relatifs à votre état civil est bien à jour, qu’il s’agisse d’une naissance, d’un décès ou d’un divorce ayant eu lieu dans le pays d’expatriation. Par la même occasion, pensez à mentionner votre future adresse à toutes les administrations locales qui pourraient avoir besoin de vous contacter par la suite.

Dans la foulée, vérifiez également que les documents qui pourraient vous servir en France tels que les bulletins de salaire, les contrats de travail ou bien le dossier médical vous ont bien été délivrés. 

Si vous revenez en France sans emploi en poche, votre pays d’expatriation et les cotisations sociales que vous aurez pu y verser détermineront vos droits à une couverture sociale ainsi qu’au chômage. Le site de l’assurance maladie ainsi que l’agence Pôle emploi de votre nouveau lieu de résidence pourront vous apporter de plus amples réponses.

Concernant le déménagement, et à l’image du trajet aller, faites appel à un prestataire de confiance à même de vous remettre un devis précis et procurez-vous une attestation de changement de résidence, demandée par la douane.

À votre retour, prévenez au plus vite l’administration fiscale de votre nouvelle adresse. C’est elle qui vous informera sur la nature de l’imposition à laquelle vous serez soumis suivant les revenus que vous avez touchés durant votre expatriation. 

Vous avez loué votre domicile durant votre absence et des travaux semblent s’imposer ? Consultez nos conseils de rénovation pour aborder plus sereinement votre chantier.

Enfin, vous avez rendu votre ancien logement avant de vous expatrier ? Parcourez notre guide sur le stockage pour découvrir comment et où entreposer vos biens le temps de retrouver un logement dans l’Hexagone.